Enceintes Bowers & Wilkins B&W DM4

L'équipe de B&W était soit très arrogante, soit très confiante lorsqu'elle a présenté la DM4 à l'International Audio Fair, en octobre 1972, avec l'objectif de "surpasser les enceintes concurrentes trois fois plus grandes et deux fois plus chères". 

Véritablement britannique, la DM4 n'est pas un développement 100% B&W, les trois unités sont le célèbre woofer à cône en bextrène DW200/4 conçu et produit par B&W, l'unité medium-tweeter Celestion HF1300 MkII (utilisée également sur les enceintes Celestion, Spendor) et un supertweeter Coles 4001 à dôme en plastique de 19 mm (que l'on trouve également sur Spendor, IMF, Cambridge et d'autres productions de B&W).

Cette paire est purement d'origine de la première série. Pour identifier ceci, vous devez examiner quatre signes. Premièrement, le logo sur les grilles est le premier logo B&W. Secundo, le woofer est boulonné directement sur la face avant, sans gorges. Tertio, le bornier est un classique bornier banane avec fiches rouges et noires, et non une plaque moulée encastrée. Et enfin il n'y a pas de plaque métallique avec le numéro de série, mais un autocollant de contrôle qualité en face avant.

Les enceintes vintage sont souvent connues pour leur signature chaleureuse, douce, joyeuse et confortable.

Mais ces DM4 ont beau être vintage, ce sont des moniteurs avant d'être des enceintes. Le son est plutôt transparent et précis, un peu brillant. Les médiums sont très raffinés, les voix et les cordes semblent plus descriptives que sur des enceintes de la même époque. Un rendu charnu des basses va nécessiter une distance proche du mur arrière. Articulées, les basses n'ont pas ce désagréable effet "boum boum" d'enceintes à la mise au point moins exigeante.

Elles brillent sur la musique classique, acoustique, jazz, piano, cordes, guitares, voix, tous les genres qui existaient avant la musique électronique.