Quelles differences entre l'audio vintage et les appareils vendus aujourd'hui?

C'est un point central: ce que nous chez Vintage Note appellons "l'âge d'or de la haute-fidélité" correspond à l'émergence d'un matériel grand public de haute qualité. Avant d'atteindre le foyer des audiophiles, l'étincelle a jailli dans les studios d'enregistrement; avec de meilleurs microphones, des enregistreurs multi-pistes plus évolués. Rapidement, la magie allait opérer: une expérience d'écoute plus fidèle, plus réaliste, dans votre salon, et plus seulement dans la salle de concert.

Et ensuite? Dans la première moitié des années '80, l'industrie musicale tout comme l'équipement mis à disposition des musiciens allait subir un révolution. Les instruments électroniques, comme les synthétiseurs, devenaient plus répandus et abordables. Les fabricants de matériel haute-fidélité, quant à eux, découvraient les puces électroniques. Ces puces présentaient un avantage industriel: en une seule puce, on pouvait remplacer un circuit intégré qui se composait de plusieurs transistors, diodes, condensateurs…

Et cette découverte allait lentement initier le déclin de l'âge d'or de la haute-fidélité. Car plus on utilisait ces puces standardisées, moins la créativité et la passion des ingénieurs qui concevaient les composant de haute-fidélité s'exprimait.

Avec un domination géographique indiscutable à l'époque, les marques japonaises s'imposèrent dans le marché, devenu grâce aux semiconducteurs un marché de masse. La conséquence en fût un désintérêt des ingénieurs passionés qui avant s'investissaient corps et âme dans la conception d'un appareil qui portait la "signature" d'une marque.

La nouvelle norme devenait purement "technique". Ceci n'était d'ailleurs pas antagoniste avec la vision d'excellence japonaise. Le cahier des charges devenait alors de produire un son "pur", sans influence d'un biais émotionnel. Plus de coloration, plus de distortion? Mission accomplie. Si ce cahier de charges se concentre sur la reproduction de la musique classique, et bien… pourquoi pas? Mais les autre styles musicaux n'y trouvèrent plus leur compte.

La musique s'orientait vers un une tendance plus "technique et moderne"; le matériel se revendiquait "plus technique et moderne"… ce qui se vérifiait d'ailleurs visuellement de part l'ensemble du matériel de haute-fidélite devant globalement… noir. 

Mais que manquait-il alors a ce progrès, à cette modernité ?

Et bien ce que certaines marques parvinrent à préserver (du moins encore quelques années) et que nous défendons bec et ongles chez Vintage Note. La couleur de la musique.

Back to top